Les naufragés du Batavia - Simon Leys

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Le naufrage du Batavia

L’histoire assez saisissante du naufrage d’un navire de la compagnie des indes au large de l’Australie.

Rapidement, une “micro-société” s’organise sur l’archipel, mais loin d’être tournée sur sa propre survie dans un milieu hostile, rapidement, celle-ci prend une forme violente et quasi totalitaire faite de meurtres, de prostitution forcée, prise en main par un petit groupe violent et criminel : sur environ 200 personnes ayant réussi à rejoindre l’Ile (selon wikipedia ; Simon Leys évoque environ 250 personnes), 115 ont été assassinées.

Le Récit de Simon Leys est l’occasion d’une méditation sur la civilisation et la barbarie : il suffit de la présence de quelques criminels et pervers… et de la passivité de la majorité pour que cette dernière l’emporte.

Une société civilisée n’est pas nécessairement une société qui comporte une moindre proportion d’individus criminels et pervers (celle-ci est probablement à peu près constante dans tous les groupements humains) - simplement, elle leur donne moins d’occasion de manifester et d’assouvir leur penchants. Sans Cornelisz, ses deux douzaines d’acolytes n’auraient probablement jamais découvert le vrai fond de leur propre nature. Il ne fait aucun doute que ce furent la personnalité et l’action de l’ancien apothicaire qui, seules, rendirent possibles l’établissement de ce bizarre royaume du crime, et son maintien pendant trois mois sur une population de quelques deux cent cinquante honnêtes gens.

La Mère-patrie appelle (1941)

Illustration du drame - 1647.